«De quoi discutiez-vous en chemin ?»
Pendant que Jésus parle de sa passion et de sa mort à venir sur la croix, les disciples discutent sur lequel d'entre eux est «le plus grand».
Non, ce n'est pas une chose étrange, il n'y a pas lieu de les juger mal pour leur égoïsme. Sommes-nousvraiment aussi sûrs de ne pas être comme eux?
Lorsque nous essayons de nous rapprocher à Jésus et de prier pour demander quelque chose à Dieu, sommes-nous toujours sûrs de ne pas faire la même chose ?
Saint Jacques l'Apôtre écrit :
«Vous n'avez pas parce que vous ne demandez pas ; vous demandez et vous n'obtenez pas parce que vous demandez mal, c'est-à-dire pour satisfaire vos passions.»
Après les actes de louange et d'action de grâce, dans la prière de nous tous, il y a aussi généralement la demande d'une grâce. C'est quelque chose qui te vient naturellement même lorsqu'il n'y a pas d'urgences ou de situations spéciales.
Mais demander n'est pas si facile. Pendant que je prie, je me pose toujours cette question : «Est-ce que je demande bien ? Suis-je vraiment sûr que ce que je demande est juste et approprié? Serait-ce pour mon bien ?»
Évidemment, je peux me tromper et voir les choses mal, je peux être induit en erreur par mon égoïsme, et en plus, je ne peux même pas réaliser que je me trompe. C'est pourquoi j'essaie de prendre des précautions, et généralement je commence une prière avec prémisse de ces deux actes :
- Je me confie à l'Esprit Saint et demande à être assisté, à être conseillé dans le choix de ce que je voudrais demander à Dieu ;
- Je me confie à l'intercession de la Très Sainte Vierge Marie, de Saint Joseph et de mon Ange Gardien.
Je peux donc être raisonnablement confiant d'être inspiré pour éventuellement demander de bonnes choses pour les autres et pour moi-même.
Cependant, je ne me lasse pas de demander et je ne suis pas surpris si Dieu ne m'accorde pas immédiatement ce que je demande. Dieu n'est pas comme un guichet automatique, vous mettez une carte en plastique et les grâces en sortent...
Dieu est Créateur et Maître de l'Univers, souvenons-nous toujours de cela, même s'Il a voulu nous donner l'adoption à fils.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9,30-37.
En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache,
car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger.
Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.
S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit :
« Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
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